C'est quoi, un numéro de pompoms?

Porté

Aux États-Unis, les cheerleaders sont une institution et un sport à part entière, avec des compétitions nationales où des équipes présentent des numéros qui mêlent la danse, les acrobaties, les pyramides, etc.

En France, c'est un phénomène assez rare, mais il y a de plus en plus d'équipes! Les pompoms peuvent animer de différentes façons.

Encourager une équipe

Ça veut dire qu'on cheer en même temps, c'est-à-dire qu'on crie des «Allez les bleus, y'a pas mieux» (enfin, si on trouve pas mieux comme texte). Les mots sont accompagnés par des mouvements. Comme il faut avoir le souffle pour crier, ce sont des chorégraphies plutôt statiques, éventuellement ponctuées en tapant dans les mains.


Basket

Les Américains font une différence entre les chants («refrains»), courts et faciles à retenir, que l'on cherche à faire dire à la foule, et les cheers, plus longs et plus complexes. Ils utilisent également des porte-voix, des drapeaux, la représentation de la mascotte du club, des panneaux avec des mots écrits dessus.

Chorégraphies

Là c'est vraiment un spectacle, avec de la musique, et une chorégraphie plus variée. C'est de la danse rythmée, rapide et synchronisée.

Parades/défilés

Il y a ou non de la musique. Le groupe est plus attractif s'il y a des pompons. Ce peut alors être une bonne idée qu'une partie seulement du groupe aient les mains prises, pendant que les autres n'ont pas de pompons et peuvent taper dans les mains.

La chorégraphie doit pouvoir se faire simplement et sans fatigue excessive, et inclure des déplacements visuels au sein du groupe (par exemple échanger celles qui ont des pompons et les autres). Elle ne doit être ni trop courte ni trop longue, pour que les spectateurs puissent voir un numéro assez complet, sans voir deux fois la même chose. Il faut aussi qu'elle puisse boucler sans problème. Penser à prévoir des passage additionnels plus complexes (avec des portés), pour le cas où la parade stationne en cours de route.

Avec ou sans pompoms?

Si on utilise des pompons, c'est plus visuel, et on n'a pas à se poser la question de la position des mains. Ils ajoutent vraiment quelque chose pour les mouvements amples et les mouvements en vague. Ils ont aussi l'avantage de poser tout de suite le style du numéro, de créer d'emblée une ambiance (on est là pour le fun et le peps, pour s'amuser et mettre de l'ambiance, et pas faire du grand art).

Mais avec des pompons, il est impossible de taper dans les mains pour rythmer, et certaines combinaisons de mouvements sont sans intérêt (tout ce qui est basé sur de changements soudains de la position des bras, car les pompons ralentissent les mouvements, et se croisent mal). Il faut beaucoup travailler la netteté des gestes. Il est aussi plus difficile d'insérer des acrobaties (il faut pouvoir poser les pompons, les reprendre, etc).

Tenues et musique

Aux États-Unis, les cheerleaders ont des uniformes aux couleurs de leur lycée ou de leur college, avec des jupettes et un short court de la même couleur, etc. On n'aime pas forcément, et on n'a pas forcément envie d'investir là-dedans... En revanche, il faut se décider pour une tenue identique. Le plus simple à réaliser est le plus souvent un pantalon ou un caleçon noir, avec un haut (pas trop ample) d'une autre couleur, et des chaussures de sport sans marque, et pas trop grosses (des tennis de ville, c'est très bien). Éviter les cheveux dans la figure, les bijoux, le maquillage trop voyant ou le teint de cadavre.

Pour la musique, choisir quelque chose d'assez rapide, avec de la pêche, pas trop répétitif pour pouvoir varier les chorégraphies en fonction de la musique. On peut aussi faire un montage en différents morceaux (un medley); pas plus de deux ou trois cependant, et de sonorité comparable, à moins que l'effet «haché» soit voulu).

Dans certains cas, il vaut mieux éviter une musique que tout le monde connaît par coeur, le public va avoir envie de la siffloter et regardera beaucoup moins le numéro. Par contre, quand on soutient une équipe, c'est chouette d'avoir des airs que tout le monde connaît, le public accroche. Attention à ne pas prendre quelque chose de trop lent : c'est plus facile pour caler des gestes, mais c'est beaucoup plus difficile quand il y a de sauts (on retombera avant le temps et ça ne fait pas propre).


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