L'open européen de cheerleading à Eurodisney
(18 septembre 2009)

« Le jaune et le violet, c'est sobre et de bon goût »

Cette année, nous n'étions que trois à être motivées pour ce championnat : Adeline, Rachel et moi (Denise, l'auteur de ce compte-rendu).

Lorsqu'on arrive sur place, on suit Rachel qui sait exactement (ou presque) où il faut aller. Heureusement, car à peu près rien n'est indiqué... On est juste à l'heure, donc on regarde vite fait ce qu'il y a dans la boutique de goodies spéciaux, le temps d'apercevoir des minishorts avec "cheer" écrit dessus de plein de couleurs (on en veut des violets et jaunes !), et on s'installe dans la salle. Coup de chance, on arrive à se mettre presque devant (en fait, on arrivera à tricher et à se mettre au premier rang un peu plus tard, chouette).

Jetant un oeil alentours, on se rend compte alors que le public est composé essentiellement de pompoms de toutes les couleurs, de leurs entraîneurs, et de ce qui ressemble à des parents de pompom. Pas vu de "touristes" comme nous...

Les trois touristes, Rachel, Adeline et Denise Le public : plein de pompoms !

Et ça commence avec la cérémonie d'ouverture. Un peu comme avec les JO, mais en plus court. Quelques représentants de chaque pays viennent défiler avec un panneau (et pour certains, un drapeau). Enfin, le beau discours (en anglais et en français).

Cérémonie d'ouverture Cérémonie d'ouverture Cérémonie d'ouverture, discours

Et puis ça commence, par la catégorie "stunts en groupe". D'abord les "pewees" (environ 5-10 ans), ensuite les "juniors" (10-15 ans), puis les "seniors" (oui, ça nous rajeunit pas de savoir qu'on rentrerait éventuellement dans la catégorie des vieux).

Des beaux portés, des filles en caoutchouc qui amènent leur jambe contre leur oreille alors qu'elles sont au 2e étage et demi d'une pyramide, des séries flips-saltos dans tous les sens, des banquines qui en jettent (haha)... Du beau spectacle quoi ! On note, entre autres, que certaines équipes sont très chauvines, comme les russes avec leur drapeau, ou les suisses et leur tenues rouges et blanches (avec la croix !). Pour se soulager un peu du niveau qu'on voit (les senior sont vraiment impressionnantes), on note que les petites ne sont pas toujours parfaitement synchros, et qu'il y a quand même un nombre conséquent de portés qui ratent. Fort heureusement, il y a des parades officielles pour ça (et personne ne se fait mal). Il y a aussi des belles tenues, très "pompom", certaines flashy, avec des jupes ultracourtes qui ne cachent même pas le minishort rose brillant, d'autres sobres et classiques, rouges et noires...

Stunts en groupe Stunts en groupe Stunts en groupe
Stunts en groupe Stunts en groupe Stunts en groupe
Stunts en groupe Stunts en groupe

Ensuite, c'était la catégorie "stunts tous seuls" : un groupe de quatre porteurs, et une voltigeuse (enfin, on a vu des groupes changer de voltigeuse) enchaînent des portés. C'est beaucoup plus technique que chorégraphique, et on y voit des trucs très impressionnants. Ça fait envie, évidemment (quoique, ya des trucs qui me feraient vraiment peur personnellement).

Stunts seuls Stunts seuls Stunts seuls
Stunts seuls Stunts seuls Stunts seuls

Et là, c'est le drame, mon appareil photo décide qu'il n'a plus de batterie. Méheu !

J'en profite pour faire un petit aparté sur l'organisation. C'était pas super, et d'après Rachel qui y était, c'était mieux l'année dernière. Pour 4 minutes de chorégraphie, il fallait compter derrière environ 10 minutes de délibération des juges, et on s'ennuyait pas mal. En plus, il n'y avait rien de vraiment prévu pour les filles (je dis les filles par habitude, mais il y avait quelques pompom-boys aussi, hein) pour passer facilement de leurs vestiaires et salles d'échauffement au public. Résultat, c'était un peu le bazar, et il fallait souvent dire aux petites pompom qui se mettaient devant nous de s'asseoir par terre pour qu'on arrive à voir (et quand c'était pas la fillette de 8 ans toute mince, qui à la rigueur ne cache pas grand-chose, c'est la maman qui vient ajuster le costume). Groumpf.

De temps en temps, un des gars du staff amusait un peu le public pour le faire patienter, c'était plutôt sympa (et puis ça occupait). Il nous a aussi "improvisé" un salto comme ça, depuis l'arrêt, ce qui nous a confirmé notre hypothèse comme quoi tous les gens du staff étaient d'anciens pompoms.

Le public de pompoms est un peu envahissant Le staff qui occupe le public

La catégorie qui a suivi était celle des duo (et ouiiin pas de photos). Le principe est simple : un porteur (un gros bourrin qui a des bras comme mes cuisses) et une voltigeuse font des trucs de dingue, que même en rêve je ne me vois pas faire. Mais à voir, c'est chouette. Évidemment, il y a toujours une parade, voire deux (la parade participe parfois activement à la réception de la voltigeuse d'ailleurs). J'ai été aussi assez impressionné par l'une d'elle, qui était en train de se casser la figure, et qui arrivait à garder un beau sourire malgré cela. En tant que voltigeuse (même si je ne fais pas la moitié de ce qu'elle fait hein), je salue l'effort (moi qui ai tendance à paniquer là-haut dès que ça commence à bouger un peu trop...).

Ensuite, pour la catégorie "danse", la scène a été transformée : les tapis d'acro ont été remplacés par un revêtement pour danser. Pendant ce temps, mon estomac commence à crier famine, et je regarde avec envie la pizza froide qu'Adeline a pensé à emmener. Malheureusement, le temps qu'on sorte et qu'on trouve quelque chose à manger hors de prix (on est à Eurodisney...), on se ferait piquer nos places. Et on ne sait pas à quelle heure ça va reprendre, donc on reste sur place.

Là, bizarrement, mon appareil photo trouve que, finalement, il a quand même encore un peu de batterie, et décide de remarcher. Faut pas chercher à comprendre. J'ai donc des photos de la suite.

Installation de la scène pour la danse

Si les tenues des pompoms dans la première partie étaient parfois un peu flashy, ce n'est rien en comparaison de ce qu'on a pu voir dans la catégorie qui a suivi. Plus de contrainte d'acrobaties, peut-être. Les costumes sont vraiment de toutes les formes possibles et impossibles, quand aux couleurs, c'est la fête, avec des mélanges qui font parfois assez mal aux yeux...

Vert pomme et bleu clair, le tout avec des pompons oranges vif... tenues noires et blanches zébrées... rose et argenté... académique vert fluo avec des étoiles dorées sur les fesses et les seins (d'autant plus ridicule sur des fillettes qui n'ont ni fesses ni seins), et autres combos, qui m'ont définitivement fait dire que nos tenues jaunes et violettes, elles sont non seulement de bon goût (mais ça, on le savait), mais aussi très sobres.

pomdance pomdance pomdance
pomdance pomdance pomdance

Malgré l'aveuglement provoqué par toutes ces couleurs fluos, on note quand même, en bonnes pompoms, les détails techniques, Rachel prend même des notes pour la prochaine choré : mouvements qui rendent bien, placements chouettes, ... Inutile de noter les superbes toe-touch tous synchros ou les épreuves de souplesses ahurissantes. Ça, on se contente d'en rêver. Globalement, le niveau est très bon, et c'est agréable à regarder.

pomdance pomdance pomdance
pomdance pomdance pomdance

On se console en se disant qu'on est un peu plus synchro que que certaines des toutes petites. Et on s'amuse à chercher la petite bête, histoire de. Je note, en bonne danseuse, que les tours fouettés sont à la mode, mais que peu savent les faire vraiment bien... Aigrie, moi ? Meuh non.

Après, il y a eu d'autres catégories : modern-jazz et hip-hop. J'avoue que j'ai un peu de mal à voir le rapport avec le cheerleading, les numéros ressemblent plus à des spectacles d'écoles de danse (d'ailleurs, ce sont souvent des écoles de danse...). Mais bon c'est quand même chouette à regarder.

On voit des tenues qui sont toujours voyantes, mais qui font moins mal aux yeux et sont plus "à thème". Les chorés aussi d'ailleurs, et les musiques sont plus des morceaux que des enchaînements de "pum pum pum" sur laquelle on distinguait difficilement des notes.

Modern-jazz Modern-jazz Hip-Hop

Suivent ensuite d'autres catégories : danse en duo. Du pom-dance, et aussi du modern-jazz et du hip-hop. Plus de choses techniques en danse, évidemment, même si certaines performances ne font pas trop penser à du cheerleading. On note encore des petits détails : certaines expressions de visage, faites pour être vues de loin, sont vraiment affreuses. On note qu'il vaut mieux se contenter du sourire "basique", mais qui marche bien.

pomdance en duo pomdance en duo pomdance en duo
Modern-jazz en duo Modern-jazz en duo

Pendant que mon appareil photo finit par rendre l'âme pour de bon, Adeline nous abandonne un peu avant la fin (il faut dire qu'il est pas loin de 18h). Rachel et moi attendons le dernier numéro puis on s'éclipse. Pas envie d'attendre une heure pour entendre les résultats et encore une heure pour la remise des prix, la cérémonie de clôture, etc. Pas super intéressant.

On en profite pour flâner un peu dans le hall, feuilleter des catalogues de cheerleading, trouver des tenues bien chouettes (ou pas), regarder la boutique de souvenirs. Rachel trouve un T-shirt avec la devise "if you are dating a cheerleader, raise your hand. If not, raise your standard", mais manque de bol, ils n'ont pas la bonne taille, et de toutes façons le T-shirt n'est pas très bien niveau forme. Sur le chemin du retour, on passe dans quelques boutiques Disney. On se plaint qu'ils n'ont pas de robes de princesses taille adulte, est-ce que du coup on rentre dans les robes taille 12 ans ? C'est un peu juste quand même. Je regarde les pulls violets avec Clochette en effigie, mais le violet pas terrible, et la taille risque d'être un peu juste aussi. Dommage. On termine avec les figurines, dont pas mal de Clochette qui prend des tas de poses indécentes avec des tenues qui ne le sont pas moins. Non mais, quelle pétasse celle-là n'empêche !

On finit par prendre le chemin du RER, affamées et un peu fatiguées, en se disant qu'on a encore pas mal de boulot... :)

Et vraiment, le jaune et violet, c'est sobre et de bon goût.


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